Une discussion entre Felicitas la Potière, Elina, Elodie et Lily à Bonfol
Aujourd’hui, nous vous emmenons à la rencontre de Felicitas Holzgang, la dernière gardienne d’un héritage céramique transmis sur des générations dans la charmante ville de Bonfol.
Accompagnez-nous dans un voyage à travers l’argile et le temps alors que nous abordons les thèmes de sa formation minutieuse, de son processus de création empreint de passion et de sa perspective unique sur l’artisanat. Nous plongeons dans le fascinant concept de l’évolution des objets et de leur usage au fil des époques et découvrons comment Felicitas se positionne au cœur de cette réflexion.
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l’univers de Felicitas
Photos réalisées par Elina Leuba
‘Une poterie artisanale a sa raison d’être, humainement. Si vous avez le bol d’un potier, celui qui l’a fabriqué est toujours auprès de vous. Il y a toujours une troisième dimension. Cette relation crée avec ces objets, ça vaut la peine de lutter pour.’
Quand on veut savoir quelque chose de moi, il faut demander la Potière.
‘Je suis un maillon d une chaîne qui est ancestrale. Quand j’ai décidé de revenir m’installer à Bonfol pour essayer de maintenir vivant cet artisanat, je savais que je devrais respecter la tradition potière de la région.’
‘Dans ma salle d’exposition, les pièces des expositions précédentes se mêlent avec les objets standards, et ça fait une diversité assez impressionnante et particulière.’
Mon four est un volcan que j’arrête à temps.
‘Quand tu as un atelier, tu dois décider d’une philosophie.’
‘Pour ma génération, j’ai fait un apprentissage moyenâgeux.’
L’argile est un produit naturel qui vient de la décomposition d’une montagne. Quand on y pense, il lui faut environ 150 millions d’années pour devenir argile, et il me faut généralement moins de douze heures pour la pétrifier à nouveau.
‘Une fois qu’elle est cuite, je dis souvent que la terre est faite pour les archéologues, parce qu’elle ne se défait plus.’
Les potiers ont dû s’adapter, se moderniser. La tradition veut qu’on fabrique des choses utilitaires, mais les coutumes changent constamment.
‘Ces expositions, c’est toujours une démarche pour moi d’aller plus loin, de découvrir et de faire découvrir quelque chose.’
‘Cette année, le thème c’est : extra… ordinaire.’
Je suis comme un caméléon. Chaque année, j’essaie de découvrir ou d’essayer d’appliquer une nouvelle technique.
‘La terre cuite n’est pas un matériau noble aux yeux des gens. Alors, même si tu fais de très belles choses, tu ne pourras pas les vendre au prix qu’il faut.’